Avec ce billet je sais que je vais faire plaisir à certaines et certains de mes visiteurs et, pas à d'autres.
Comme pour les autres billets il est fait sincèrement avec le cœur et j'accepte toutes vos remarques et vos avis, je les partagerais comme d'habitude bien volontiers.
Je ne vais pas vous parler du génial touche à tout que fut Jean Cocteau, d'autres l'ont fait bien mieux que je ne pourrai jamais le faire.
Tout le monde connait les lieux tant visités de notre belle région , décorés par l'artiste que sont :
La chapelle St Pierre à Villefranche sur mer dédiée aux pêcheurs, la salle des mariages de l'hotel de ville de Menton, la villa Santo Sospir de ses amis Weisweiller à St Jean Cap Ferrat et d'autres encore.
Mais je vous emmène dans un endroit peut-être un peu moins connu que ceux qu'il a hanté sur les chemins du sud.
La chapelle ND de Jérusalem à Fréjus son ultime œuvre.
C'est un endroit perdu dans une pinède sur la route de Cannes de l'autre côté de l'Estérel.
Après avoir laisser la voiture un chemin long d'un kilomètre
vous y amène à travers la colline.
Voici l'histoire de cette chapelle : (source, dépliant de l'animation du patrimoine de la ville de Fréjus).
Elle fut commandée à Jean Cocteau par Jean Martinon (banquier niçois) et était destinée aux habitants du quartier de La tour de Mare à Fréjus. Ce projet de "cité idéale" réservée à une population d'artistes sera abandonné à la mort de son inventeur.
Jean Cocteau aidé de l'architecte cannois Jean Triquenot en conçoit les plans et la décoration.
La mort du poète en Octobre 1963, laisse l'œuvre inachevée et c'est son fils spirituel , Edouard Dermit qui d'aprè les cartons préparatoires de Jean Cocteau, exécute la décoration intérieure en projetant les esquisses de l'artiste sur les murs.
Le monument octogonal est ceint d'une d'une galerie de grès vert de la région.
Les fresques intérieures illustrent le thème de la Passion du Christ.
1) A gauche du vitrail central la première peinture représente la Céne, dernier repas du Christ avec ses apôtres, dans laquelle on distingue un autoportrait de Cocteau (2eme personnage du 2eme rang à partir de la droite) et un portrait de Jean Marais (2eme du 2eme rang à partir de la gauche). S'y devinent aussi certains de ses familiers : Coco Chanel, Raymond Radiguet, Francine et Carole Weisweiller ou encore Max Jacob. L'apôtre sur l'extréme gauche forme avec sa main le symbole "J " inversé. Ce symbole se retrouve souvent dans les fresques des chapelles peintes par Cocteau. Ce geste est souvent appelé le "geste de Jean" en référence à la peinture de Léonard de Vinci représentant Jean le Baptiste.
2) A gauche de la Céne se trouve Jésus aux outrages, couronné d'épines, les poignés liés et entouré d'un soldat juif à gauche et d'un légionnaire romain à droite. Au-dessus plane un ange aux ailes bleues dont les traits rappellent ceux de Jean Marais jeune.
3) La crucifixion est traitée en contre-plongée, inspirée du Christ de Mantegna et à l'inverse de celle de Salvador Dali : deux anges en miroir médian au pied de la croix et portant l'Orbe (globus cruciger), globe surmonté d'une croix, symbole chrétien de l'autorité et de la domination temporelle.
4) Une vierge à la rose figure un portrait de Marie où la couronne a été remplacé par des tiges de rosier. Deux immenses roses encadrent la scène. Dans la symbolique religieuse la rose fait référence à Marie et à la virginité.
5) Pour la résurrection, Cocteau a choisi un ange blond soulevant le linceul rouge du Christ qui apparait vêtu de bleu debout, la tête auréolée devant deux soldats romains stupéfaits.
(désolée pour la qualité de la photo, certainement due à la lumière halogène placée au pied de cette fresque ? )
6) Devant un grand soleil d'or , le septième ange de l'Apocalypse annonce l'accomplissement du mystère de Dieu, devant les personnages remplis d'effroi.
7) Les scènes de la Passion se mêlent à des représentations liées à l'ordre du Saint-Sépulcre. Deux groupes symétriques de grands personnages, coiffés de hauts chapeaux, revêtus de la cape à la croix potencée, chantent les louanges du Christ.
Le visage de Jésus tracé au fusain évoque le Saint Suaire.
Comme on peut le constater ce visage n'est pas coloré car s'est le seul dessin esquissé par
Cocteau lui-même. Les artistes qui ont peint n'ont donc pas touché au seul dessin du maître.
8) Au dessus de la porte centrale, un blason semble être l'interprétation de l'artiste de celui de l'Ordre des chevaliers du Saint-Sépulcre.
9) La coupole présente un jour centré et fermé d'une verrière avec pour décor une farandole de personnages qui semblent surgir de la lumière représentant le résurrection des corps.
Un second thème est récurent dans le décor de la chapelle, celui des croisades et plus particulièrement celui de l'ordre des chevaliers du St Sépulcre (créé par Godefroy de Bouillon, un coucou personnel aux anciens écoliers que nous somme tous).
La croix potencée est partout présente, à l'extérieur, surmontant la coupole, dans les fresques, sur les vitraux, au sol, et sur la table d'autel où l'on peut lire la devise des croisés :
"Dieu le veult" !!!!
En 1992, dans la galerie extérieure, les mosaïques souhaitées par Cocteau sont exécutées fidèlement aux esquisses par Laetitia Léotard et Henry Virmouneix.
Un centaure représentant le mal.
La prise de Jérusalem par Nabuchodonosor.
Deux anges libérateurs à la trompette annoncent la libération du peuple juif.
L'ange Gabriel, l'annonciation à la Vierge.
Une femme à la bougie sur fond de mer dont je ne connais pas la signification !
J'ai trouvé depuis la signification de cette représentation sur le blog de Caphadock, DECOUVERTE : ça représente la lumière, le souffle nouveau ou le souffle évangélique.
L'artiste réalise les maquettes des vitraux des trois portes avec le peintre niçois Raymond Moretti.
La chapelle ND -de -Jérusalem reste l'ultime message du poète où dans un site incomparable , il réussit à marier nature et mysticisme, symbolisme et fraîcheur des scènes figurées.
Voilà je pense n'avoir rien oublié.
Je tenais à remercier la charmante dame qui vous accueille en ce lieu et son fidèle compagnon.
Cette personne est d'une patience et d'une gentillesse et, c'est en partie grâce à elle si j'ai pu glaner d'autres informations que celle de la plaquette que j'ai évidement recopier en grande partie.
Et pour terminer je dédie ce billet en particulier à Dany et Ange, Liliane, Malyss/Marie, Josette. Bien sûr aussi à tous les inconditionnels de l'académicien Jean Cocteau et, dont je ne connais pas l'intérêt pour l'artiste (je vais savoir), à tous mes visiteurs qui le connaissent moins bien et ceux qui n'aime pas son art.
Il est aussi permis de critiquer sur ce blog! ;o)
Qui à mieux rendu hommage à Cocteau que Gilbert Bécaud qui à la mort de l'artiste a écrit "Quand il est mort le poète"
Ps : Un tout petit clin d'œil à Michelaise qui nous ravi toujours par de longs billets sur l'histoire de l'art. Je lui dis bravo et je comprends le travail que donnent ses billets si détaillés.
Merci d'avoir pris le temps de regarder ou lire ce billet.
Gros bisous à tous. Belle journée. Mireille
Comme pour les autres billets il est fait sincèrement avec le cœur et j'accepte toutes vos remarques et vos avis, je les partagerais comme d'habitude bien volontiers.
Je ne vais pas vous parler du génial touche à tout que fut Jean Cocteau, d'autres l'ont fait bien mieux que je ne pourrai jamais le faire.
Tout le monde connait les lieux tant visités de notre belle région , décorés par l'artiste que sont :
La chapelle St Pierre à Villefranche sur mer dédiée aux pêcheurs, la salle des mariages de l'hotel de ville de Menton, la villa Santo Sospir de ses amis Weisweiller à St Jean Cap Ferrat et d'autres encore.
Mais je vous emmène dans un endroit peut-être un peu moins connu que ceux qu'il a hanté sur les chemins du sud.
La chapelle ND de Jérusalem à Fréjus son ultime œuvre.
C'est un endroit perdu dans une pinède sur la route de Cannes de l'autre côté de l'Estérel.
Après avoir laisser la voiture un chemin long d'un kilomètre
vous y amène à travers la colline.
Voici l'histoire de cette chapelle : (source, dépliant de l'animation du patrimoine de la ville de Fréjus).
Elle fut commandée à Jean Cocteau par Jean Martinon (banquier niçois) et était destinée aux habitants du quartier de La tour de Mare à Fréjus. Ce projet de "cité idéale" réservée à une population d'artistes sera abandonné à la mort de son inventeur.
Jean Cocteau aidé de l'architecte cannois Jean Triquenot en conçoit les plans et la décoration.
La mort du poète en Octobre 1963, laisse l'œuvre inachevée et c'est son fils spirituel , Edouard Dermit qui d'aprè les cartons préparatoires de Jean Cocteau, exécute la décoration intérieure en projetant les esquisses de l'artiste sur les murs.
Le monument octogonal est ceint d'une d'une galerie de grès vert de la région.
Les fresques intérieures illustrent le thème de la Passion du Christ.
1) A gauche du vitrail central la première peinture représente la Céne, dernier repas du Christ avec ses apôtres, dans laquelle on distingue un autoportrait de Cocteau (2eme personnage du 2eme rang à partir de la droite) et un portrait de Jean Marais (2eme du 2eme rang à partir de la gauche). S'y devinent aussi certains de ses familiers : Coco Chanel, Raymond Radiguet, Francine et Carole Weisweiller ou encore Max Jacob. L'apôtre sur l'extréme gauche forme avec sa main le symbole "J " inversé. Ce symbole se retrouve souvent dans les fresques des chapelles peintes par Cocteau. Ce geste est souvent appelé le "geste de Jean" en référence à la peinture de Léonard de Vinci représentant Jean le Baptiste.
2) A gauche de la Céne se trouve Jésus aux outrages, couronné d'épines, les poignés liés et entouré d'un soldat juif à gauche et d'un légionnaire romain à droite. Au-dessus plane un ange aux ailes bleues dont les traits rappellent ceux de Jean Marais jeune.
3) La crucifixion est traitée en contre-plongée, inspirée du Christ de Mantegna et à l'inverse de celle de Salvador Dali : deux anges en miroir médian au pied de la croix et portant l'Orbe (globus cruciger), globe surmonté d'une croix, symbole chrétien de l'autorité et de la domination temporelle.
4) Une vierge à la rose figure un portrait de Marie où la couronne a été remplacé par des tiges de rosier. Deux immenses roses encadrent la scène. Dans la symbolique religieuse la rose fait référence à Marie et à la virginité.
5) Pour la résurrection, Cocteau a choisi un ange blond soulevant le linceul rouge du Christ qui apparait vêtu de bleu debout, la tête auréolée devant deux soldats romains stupéfaits.
(désolée pour la qualité de la photo, certainement due à la lumière halogène placée au pied de cette fresque ? )
7) Les scènes de la Passion se mêlent à des représentations liées à l'ordre du Saint-Sépulcre. Deux groupes symétriques de grands personnages, coiffés de hauts chapeaux, revêtus de la cape à la croix potencée, chantent les louanges du Christ.
Le visage de Jésus tracé au fusain évoque le Saint Suaire.
Comme on peut le constater ce visage n'est pas coloré car s'est le seul dessin esquissé par
Cocteau lui-même. Les artistes qui ont peint n'ont donc pas touché au seul dessin du maître.
8) Au dessus de la porte centrale, un blason semble être l'interprétation de l'artiste de celui de l'Ordre des chevaliers du Saint-Sépulcre.
9) La coupole présente un jour centré et fermé d'une verrière avec pour décor une farandole de personnages qui semblent surgir de la lumière représentant le résurrection des corps.
Un second thème est récurent dans le décor de la chapelle, celui des croisades et plus particulièrement celui de l'ordre des chevaliers du St Sépulcre (créé par Godefroy de Bouillon, un coucou personnel aux anciens écoliers que nous somme tous).
La croix potencée est partout présente, à l'extérieur, surmontant la coupole, dans les fresques, sur les vitraux, au sol, et sur la table d'autel où l'on peut lire la devise des croisés :
"Dieu le veult" !!!!
Un centaure représentant le mal.
La prise de Jérusalem par Nabuchodonosor.
Deux anges libérateurs à la trompette annoncent la libération du peuple juif.
L'ange Gabriel, l'annonciation à la Vierge.
Une femme à la bougie sur fond de mer dont je ne connais pas la signification !
J'ai trouvé depuis la signification de cette représentation sur le blog de Caphadock, DECOUVERTE : ça représente la lumière, le souffle nouveau ou le souffle évangélique.
L'artiste réalise les maquettes des vitraux des trois portes avec le peintre niçois Raymond Moretti.
La chapelle ND -de -Jérusalem reste l'ultime message du poète où dans un site incomparable , il réussit à marier nature et mysticisme, symbolisme et fraîcheur des scènes figurées.
Voilà je pense n'avoir rien oublié.
Je tenais à remercier la charmante dame qui vous accueille en ce lieu et son fidèle compagnon.
Cette personne est d'une patience et d'une gentillesse et, c'est en partie grâce à elle si j'ai pu glaner d'autres informations que celle de la plaquette que j'ai évidement recopier en grande partie.
Et pour terminer je dédie ce billet en particulier à Dany et Ange, Liliane, Malyss/Marie, Josette. Bien sûr aussi à tous les inconditionnels de l'académicien Jean Cocteau et, dont je ne connais pas l'intérêt pour l'artiste (je vais savoir), à tous mes visiteurs qui le connaissent moins bien et ceux qui n'aime pas son art.
Il est aussi permis de critiquer sur ce blog! ;o)
Qui à mieux rendu hommage à Cocteau que Gilbert Bécaud qui à la mort de l'artiste a écrit "Quand il est mort le poète"
Ps : Un tout petit clin d'œil à Michelaise qui nous ravi toujours par de longs billets sur l'histoire de l'art. Je lui dis bravo et je comprends le travail que donnent ses billets si détaillés.
Merci d'avoir pris le temps de regarder ou lire ce billet.
Gros bisous à tous. Belle journée. Mireille