CITATION

Quelle est votre opinion au sujet du Ciel et de l'Enfer ? Je préfère ne pas vous répondre, j'ai des amis des 2 côtés. Jean Cocteau


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mercredi 10 juin 2015

La vie heureuse à Gravellona Lomellina.


Gravellona Lomellina est une charmante  commune de 2650 habitants à 35 km de Milan et 45 de Pavie.

Nous nous y sommes rendus avec Paola le mercredi 20 mai, pour rendre visite à Marina la chatte maire qui a succédé à Pipi l'ancienne chatte maire disparue.

Et oui ! Dans cette ville, une chatte occupe le siège de maire qu'elle partage avec Mr Ratti, (ce qui veut dire rats) cela  ne
s'invente pas.

Marina accueille ses administrés avec l'aide de Massimo son papa de cœur dans la salle de la mairie.
Comme ce jour où nous lui avons rendu visite. 






Ici avec Massimo et Mariella 


Sous le regard de celle qui l'a précédée la regrettée Pippi 




Beaucoup d'amour entre Massimo et Marina et cela ce voit. 








Des cadeaux sont échangés et nous recevons Paola, Antoine et moi un T-Shirt à l'effigie de Marina et un cd où l'on peut voir Marina seconder le maire lors d'un mariage.




Mariage à Gravellona Lomellina

Ce jour là Massimo  recevait aussi, Valentina Raffa journaliste au quotidien La Sicilia, venue rencontrer Marina. 


 


Et maintenant partons en visite dans cette charmante ville où l'art est partout dans les rues et, où vient de ce tenir justement,  la 21e fête de l'art. Elle a lieu tous les ans le premier week end de juin.





Des frises pour égayer les murs,















Tous les murs accueillent des reproductions d'œuvres, en voici quelques exemples. 

La fanciulla sulla roccia Sorrento. 1871
Filippo Palizzi (1818-1899).
La fille sur le rocher à Sorrente. 






Une autre maison avec d'un côté :
Giacomo Favretto (Venezia 1849-1887)

Vedute di Venezia 1884
vues de Venise. 







et de l'autre côté :
                                         Ettore Tito (1859-1941)
                                              La mia rosa 1888

Ma rose
et
Vincenzo Irolli (1860-1949)
L'angelo musicante 1900
L'ange musicien






D'autres maisons et d'autre murs décorés. 





En céramique 






D'autres œuvres sur d'autres murs :

Angelo Morbelli (Alessandria 1854-Milan 1919)
La Stazione Centrale di Milano 1889
La gare centrale de Milan.








 Du même artiste,
Per 80 centesimi (1893-1895)
Pour 80 centimes, qui montre le dur travail des "mondine" dans les rizières de la région. 



Et encore beaucoup, beaucoup d'autres.

L'art est partout,

Au sol pour vous guider,  




Sur les poteaux de signalisation, 




Dans la rue, 










Sur les murs, 





Sur les toits,  (bien sûr la sorcière et son chat noir ont ma préférence !-o))





Les transformateurs électriques, 






Les devantures de magasins, 






Et bien sûr la mairie ......













Aux temps pré-médiévaux : Saint Georges combat contre le dragon
Au XXeme siécle : L'homme combat contre la bureaucratie. 







Il y a aussi un parc magnifique : Parco dei tre laghi. Le parc des trois lacs.








La roue du moulin et le canal en sont devenus l'entrée.





Et voilà, il fait vraiment bon vivre dans cette petite ville qui bouge beaucoup.
Nous, nous y sommes sentis très à l'aise.
Merci à Paola pour nous l'avoir fait découvrir et merci à Marina et Massimo pour leur accueil.

Nous reviendrons.

Gros bisous à tous.

jeudi 25 juillet 2013

SUR LES CHEMINS DE COCTEAU

Avec ce billet je sais que je vais faire plaisir à certaines et certains de mes visiteurs et, pas à d'autres. 
Comme pour les autres billets il est fait sincèrement avec le cœur et j'accepte toutes vos remarques et vos avis, je les partagerais comme d'habitude bien volontiers.  
Je ne vais pas vous parler du génial touche à tout que fut Jean Cocteau, d'autres l'ont fait bien mieux que je ne pourrai jamais le faire. 
Tout le monde connait les lieux tant visités  de notre belle région ,  décorés par l'artiste que sont : 
La chapelle St Pierre à Villefranche sur mer dédiée aux pêcheurs, la salle des mariages de l'hotel de ville de Menton, la villa Santo Sospir de ses amis Weisweiller à St Jean Cap Ferrat et d'autres encore.
Mais je vous emmène dans un endroit peut-être un peu moins connu que ceux qu'il a hanté sur les chemins du sud. 

La chapelle ND de Jérusalem à Fréjus son ultime œuvre.  


C'est un endroit perdu dans une pinède sur la route de Cannes de l'autre côté de l'Estérel.  


Après avoir laisser la voiture un chemin long d'un kilomètre 
vous y  amène à travers la colline. 



 



Voici l'histoire  de cette chapelle : (source, dépliant de l'animation du patrimoine de la ville de Fréjus). 
Elle fut commandée à Jean Cocteau par Jean Martinon (banquier niçois) et était destinée aux habitants du quartier de La tour de Mare à Fréjus. Ce projet de "cité idéale" réservée à une population d'artistes sera abandonné à la mort de son inventeur.
Jean Cocteau aidé de l'architecte cannois Jean Triquenot en conçoit les plans et la décoration.

La mort du poète en Octobre 1963, laisse l'œuvre inachevée et c'est son fils spirituel , Edouard Dermit qui d'aprè les cartons préparatoires de Jean Cocteau, exécute la décoration intérieure en projetant les esquisses de l'artiste sur les murs. 


Le monument octogonal est ceint d'une d'une galerie de grès vert de la région. 









Les fresques intérieures illustrent le thème de la Passion du Christ. 

1) A gauche du vitrail central  la première peinture représente la Céne, dernier repas du Christ avec ses apôtres, dans laquelle on distingue un autoportrait de Cocteau (2eme personnage du 2eme rang à partir de la droite) et un portrait de Jean Marais (2eme du 2eme rang à partir de la gauche). S'y devinent aussi certains de ses familiers : Coco Chanel, Raymond Radiguet, Francine et Carole Weisweiller  ou encore Max Jacob. L'apôtre sur l'extréme gauche forme avec sa main le symbole "J " inversé. Ce symbole se retrouve souvent dans les fresques des chapelles peintes par Cocteau. Ce geste est souvent appelé le "geste de Jean" en référence à la peinture de Léonard de Vinci représentant Jean le Baptiste. 




2) A gauche de la Céne se trouve Jésus aux outrages, couronné d'épines, les poignés liés et entouré d'un soldat juif à gauche et d'un légionnaire romain à droite. Au-dessus plane un ange aux ailes bleues dont les traits rappellent ceux de Jean Marais jeune.


3) La crucifixion est traitée en contre-plongée, inspirée du Christ de Mantegna et à l'inverse de celle de Salvador Dali  : deux anges en miroir médian au pied de la croix et portant l'Orbe (globus cruciger), globe surmonté d'une croix, symbole chrétien de l'autorité et de la domination temporelle. 




4) Une vierge à la rose figure un portrait de Marie où la couronne a été remplacé par des tiges de rosier. Deux immenses roses encadrent la scène. Dans la symbolique religieuse la rose fait référence à Marie et à la virginité. 



5) Pour la résurrection, Cocteau a choisi un ange blond soulevant le linceul rouge du Christ qui apparait vêtu de bleu debout, la tête auréolée devant deux soldats romains stupéfaits. 
(désolée pour la qualité de la photo, certainement due à la lumière halogène placée au pied de cette fresque ? ) 



6) Devant un grand soleil d'or , le septième ange de l'Apocalypse annonce l'accomplissement du mystère de Dieu, devant les personnages remplis d'effroi. 



7) Les scènes de la Passion se mêlent à des représentations liées à l'ordre du Saint-Sépulcre. Deux groupes symétriques de grands personnages, coiffés de hauts chapeaux, revêtus de la cape à la croix potencée, chantent les louanges du Christ. 
Le visage de Jésus tracé au fusain évoque le Saint Suaire. 
Comme on peut le constater ce visage n'est pas coloré car s'est le seul dessin esquissé par
Cocteau lui-même. Les artistes qui ont peint n'ont donc pas touché au seul dessin du maître.





8)  Au dessus de la porte centrale, un blason  semble être l'interprétation de l'artiste de celui de l'Ordre des chevaliers du Saint-Sépulcre. 


 9) La coupole présente un jour centré et fermé d'une verrière avec pour décor une farandole de personnages qui semblent surgir de la lumière représentant le résurrection des corps. 



 
Un second thème est récurent dans le décor de la chapelle, celui des croisades et plus particulièrement celui de l'ordre des chevaliers du St Sépulcre (créé par Godefroy de Bouillon, un coucou personnel aux anciens écoliers que nous somme tous). 
La croix potencée est partout présente, à l'extérieur, surmontant la coupole, dans les fresques, sur les vitraux, au sol, et sur la table d'autel où l'on peut lire la devise des croisés :
"Dieu le veult" !!!! 













En 1992, dans la galerie extérieure, les mosaïques souhaitées par Cocteau sont exécutées fidèlement aux esquisses par Laetitia Léotard et Henry Virmouneix.


Un centaure représentant le mal. 





La prise de Jérusalem par Nabuchodonosor. 


Deux anges libérateurs à la trompette annoncent la libération du peuple juif. 



L'ange Gabriel, l'annonciation à la Vierge. 


Une femme à la bougie  sur fond de mer dont je ne connais pas la signification !
J'ai trouvé depuis la signification de cette représentation sur le blog de Caphadock, DECOUVERTE : ça représente la lumière, le souffle nouveau ou le souffle évangélique.





L'artiste réalise les maquettes des vitraux des trois portes avec le peintre niçois Raymond Moretti.




La chapelle ND -de -Jérusalem reste l'ultime message du poète où dans un site incomparable , il réussit à marier nature et mysticisme, symbolisme et fraîcheur des scènes figurées. 

Voilà je pense n'avoir rien oublié. 
Je tenais à remercier la charmante dame qui vous accueille en ce lieu et son fidèle compagnon. 
Cette personne est d'une patience et d'une gentillesse et, c'est en partie grâce à elle si j'ai pu glaner d'autres informations que celle de la plaquette que j'ai évidement recopier en grande partie. 


 

Et pour terminer je dédie ce billet en particulier à Dany et Ange, Liliane, Malyss/Marie, Josette.  Bien sûr aussi à tous les inconditionnels de l'académicien Jean Cocteau et, dont je ne connais pas l'intérêt pour l'artiste (je vais savoir), à tous mes visiteurs qui le connaissent moins bien et ceux qui n'aime pas son art. 
Il est aussi permis de critiquer sur ce blog! ;o) 
Qui à mieux rendu hommage à Cocteau que Gilbert Bécaud qui à la mort de l'artiste a écrit "Quand il est mort le poète"





Ps : Un tout petit clin d'œil à Michelaise qui nous ravi toujours par de longs billets sur l'histoire de l'art. Je lui dis bravo et je comprends le travail que donnent ses billets si détaillés. 

Merci d'avoir pris le temps de regarder ou lire ce billet. 
Gros bisous à tous. Belle journée. Mireille