Il existe un endroit pas très loin de Marseille ou une chèvre fait la loi, voui !
Si elle a bien failli disparaître, une poignée d'amoureux de la belle garrigue l'a sauvé.
Alors je suis partie à sa recherche.
Connaissant bien le coin je me suis d'abord arrêtée à Carry-le-Rouet,
pour demander à un copain si, lui il savait où elle se cachait
Pas de chance ! D'habitude lui si bavard est pour une fois resté muet.
J'ai donc continué ma route vers la calanque de Niolon et sa petite gare.
Mais là dégun comme on dit par ici. Personne pas un chat ou bien si, une chatte qui attend certainement le retour du pêcheur et de son poisson frais.
Par contre déco calanque assurée. J'aime !
Les cigales se chauffent au soleil toute l'année.
Il est tôt et la lune nous montre encore son demi-visage.
Les cabanons font rêver à une vie dilettante
Le restaurant annonce la couleur bien "ancrée" dans les traditions. Poissons, poissons, poissons.
L'ancien fort devenu école de plongée est fermé.
Même le train se cache dans le tunnel pour garder le secret.
Au bout du chemin, là où la colline tombe dans la mer et où l'eau s'enfonce dans la terre, le silence et la tranquillité du lieu me font désespérer.
Et pourtant, fan que c'est beau !
Marseille se dessine en face , alors je remonte plus haut pour la voir un peu mieux.
En zoomant bien fort on voit même la Bonne Mère sortir de la brume.
La balade est superbe mais toujours pas de chèvre.
Mais ça y est je crois que je touche au bût. Le Rove enfin !
La petite église toute simple,
Construite l'année de la révolution !!
Avec sa fontaine presque aussi grande qu'elle et dessus......... une chèvre
Je m'approche, elle est là un peu cachée dans l'ombre.
et son histoire de l'autre côté, un peu à l'image de l'Arche de Noé.
Une belle histoire que celle de cette chèvre arrivée selon la légende, de Mésopotamie sur un bateau Phénicien échoué sur les côtes du Rove.
Pas fadades, les bestioles auraient nagé jusqu'à la côte et auraient été adoptées par les bergers locaux (pas locco hein!).
Ben té pardi, à chèvre gratuite, on regarde pas les cornes. (cherchez pas c'est un proverbe marseillais).
En avançant dans le village elle se fait de plus en plus présente.
Elle caracole sur les tonneaux pour se saouler de raisin.
Au détour d'un bar au nom bien provençal,
Elle apparait dans toute sa beauté sur fond de collines.
Je m'approche doucement. Té pardi j'ai peur qu'elle se sauve.
Je la cherche depuis ce matin.
- Regarde moi bien, elle me dit, je suis en bronze et si tu veux voir
mes vraies compères, il va te falloir grimper au milieu de la
garrigue dans les collines et sans vouloir te vexer tel que je te
vois, tu vas jamais y arriver.
- Comment ? Elle ne sont pas à l'étable avec le berger?
- Mais non ma belle (hum hum) qu'elle me répond la cornue, à
cette époque nous gambadons au milieu des roches. Si tu veux tu
vas à la ferme pour acheter les brousses mais c'est tout.
Tu verras juste le berger.
Bon tant pis je vais me contenter de ça ! J'en ai ras la casquette de courir depuis ce matin derrière un troupeau éparpillé je ne sais où.
Je me dirige vers la ferme d'André Gouiran et fils.
Où je peux enfin voir le troupeau et son berger.........sur une photo.
Et lui acheter enfin ses brousses tant recherchées.
Boudiou ! Quelle aventure pour une dizaine de petits fromages.
Mais bon, sans vous raconter de galéjades, ils ont un goût inimitables.
Il sont vendus maintenant dans des faisselles en plastique, elle ont remplacé celles en osier mais elles ont gardé leur forme de cône tronqué.
Sorties de leur faisselle, natures elles sont inimitables.
Les odeurs de la garrigue ont parfumé le lait et suivant les saisons elles n'ont pas le même goût. Le fleurs de thym de l'été et le thym sec de l'hiver, pareil pour le romarin. Le genièvre, le fenouil, la myrte, les argélas au parfum de noix de coco et bien d'autres encore.
Mais vous pouvez les manger salées et poivrées avec de l'ail et du persil et bien sûr avec du sucre et un trait de rhum comme les mange les marseillais.
Ou alors c'est l'orgie et on se lâche.
Miel de lavande, violettes cristallisées (aoc) de la Colle sur Loup et confiture de myrtilles sauvages de Suisse offerte par Oxy. .
Un régal cette confiture. Merci Sylvie.
Elle m'a fait tourner en bourrique cette biquette mais je ne regrette rien. C'est vraiment très bon et il y avait longtemps que je n'en avais dégusté.
Bon je suis bien épuisée et je pense qu'une sieste réparatrice sous les oliviers sera la bienvenue.
Belle fin de journée et gros bisous à tous.
Mireille.
Quelques liens si vous avez envie d'en savoir plus sur cette chèvre unique au monde.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rove_%28race_caprine%29
http://www.lerove.fr/index.php?id_struct=286
http://chevredurove.com/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Brousse_%28fromage%29
http://leschevresdurove.over-blog.com/album-75308.html
Et si vous avez envie de sourire cliquez sur le lien ci-dessous pour écoutez André Gouiran le berger du Rove vous chanter sa Provence. Allez vaï les parisiens c'est sans rancune, et puis un quart du sang qui coule dans mes veines est parisien depuis des siècles et j'en suis fière.
http://www.dailymotion.com/video/x7uf3o_mon-pays-de-provence-andre-gouiran_music
Re-bisous.
Si elle a bien failli disparaître, une poignée d'amoureux de la belle garrigue l'a sauvé.
Alors je suis partie à sa recherche.
Connaissant bien le coin je me suis d'abord arrêtée à Carry-le-Rouet,
pour demander à un copain si, lui il savait où elle se cachait
J'ai donc continué ma route vers la calanque de Niolon et sa petite gare.
Mais là dégun comme on dit par ici. Personne pas un chat ou bien si, une chatte qui attend certainement le retour du pêcheur et de son poisson frais.
Par contre déco calanque assurée. J'aime !
Les cigales se chauffent au soleil toute l'année.
Il est tôt et la lune nous montre encore son demi-visage.
Les cabanons font rêver à une vie dilettante
Le restaurant annonce la couleur bien "ancrée" dans les traditions. Poissons, poissons, poissons.
L'ancien fort devenu école de plongée est fermé.
Même le train se cache dans le tunnel pour garder le secret.
Au bout du chemin, là où la colline tombe dans la mer et où l'eau s'enfonce dans la terre, le silence et la tranquillité du lieu me font désespérer.
Et pourtant, fan que c'est beau !
En zoomant bien fort on voit même la Bonne Mère sortir de la brume.
La balade est superbe mais toujours pas de chèvre.
Mais ça y est je crois que je touche au bût. Le Rove enfin !
La petite église toute simple,
Avec sa fontaine presque aussi grande qu'elle et dessus......... une chèvre
Je m'approche, elle est là un peu cachée dans l'ombre.
et son histoire de l'autre côté, un peu à l'image de l'Arche de Noé.
Une belle histoire que celle de cette chèvre arrivée selon la légende, de Mésopotamie sur un bateau Phénicien échoué sur les côtes du Rove.
Pas fadades, les bestioles auraient nagé jusqu'à la côte et auraient été adoptées par les bergers locaux (pas locco hein!).
Ben té pardi, à chèvre gratuite, on regarde pas les cornes. (cherchez pas c'est un proverbe marseillais).
En avançant dans le village elle se fait de plus en plus présente.
Elle caracole sur les tonneaux pour se saouler de raisin.
Au détour d'un bar au nom bien provençal,
Elle apparait dans toute sa beauté sur fond de collines.
Je m'approche doucement. Té pardi j'ai peur qu'elle se sauve.
Je la cherche depuis ce matin.
- Regarde moi bien, elle me dit, je suis en bronze et si tu veux voir
mes vraies compères, il va te falloir grimper au milieu de la
garrigue dans les collines et sans vouloir te vexer tel que je te
vois, tu vas jamais y arriver.
- Comment ? Elle ne sont pas à l'étable avec le berger?
- Mais non ma belle (hum hum) qu'elle me répond la cornue, à
cette époque nous gambadons au milieu des roches. Si tu veux tu
vas à la ferme pour acheter les brousses mais c'est tout.
Tu verras juste le berger.
Bon tant pis je vais me contenter de ça ! J'en ai ras la casquette de courir depuis ce matin derrière un troupeau éparpillé je ne sais où.
Je me dirige vers la ferme d'André Gouiran et fils.
Où je peux enfin voir le troupeau et son berger.........sur une photo.
Et lui acheter enfin ses brousses tant recherchées.
Boudiou ! Quelle aventure pour une dizaine de petits fromages.
Mais bon, sans vous raconter de galéjades, ils ont un goût inimitables.
Il sont vendus maintenant dans des faisselles en plastique, elle ont remplacé celles en osier mais elles ont gardé leur forme de cône tronqué.
Sorties de leur faisselle, natures elles sont inimitables.
Les odeurs de la garrigue ont parfumé le lait et suivant les saisons elles n'ont pas le même goût. Le fleurs de thym de l'été et le thym sec de l'hiver, pareil pour le romarin. Le genièvre, le fenouil, la myrte, les argélas au parfum de noix de coco et bien d'autres encore.
Mais vous pouvez les manger salées et poivrées avec de l'ail et du persil et bien sûr avec du sucre et un trait de rhum comme les mange les marseillais.
Ou alors c'est l'orgie et on se lâche.
Miel de lavande, violettes cristallisées (aoc) de la Colle sur Loup et confiture de myrtilles sauvages de Suisse offerte par Oxy. .
Un régal cette confiture. Merci Sylvie.
Elle m'a fait tourner en bourrique cette biquette mais je ne regrette rien. C'est vraiment très bon et il y avait longtemps que je n'en avais dégusté.
Bon je suis bien épuisée et je pense qu'une sieste réparatrice sous les oliviers sera la bienvenue.
Belle fin de journée et gros bisous à tous.
Mireille.
Quelques liens si vous avez envie d'en savoir plus sur cette chèvre unique au monde.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rove_%28race_caprine%29
http://www.lerove.fr/index.php?id_struct=286
http://chevredurove.com/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Brousse_%28fromage%29
http://leschevresdurove.over-blog.com/album-75308.html
Et si vous avez envie de sourire cliquez sur le lien ci-dessous pour écoutez André Gouiran le berger du Rove vous chanter sa Provence. Allez vaï les parisiens c'est sans rancune, et puis un quart du sang qui coule dans mes veines est parisien depuis des siècles et j'en suis fière.
http://www.dailymotion.com/video/x7uf3o_mon-pays-de-provence-andre-gouiran_music
Re-bisous.
